L'arthrose de l'épaule résulte de l'usure de l’articulation entre la partie supérieure de l’humérus et l’omoplate (glène de l’omoplate). Lorsque le cartilage de la tête de l’humérus et/ ou de la glène a disparu, les deux os ne peuvent plus glisser et tourner correctement l'un par rapport à l'autre. On appelle cette arthrose l’omarthrose. Cette arthrose provoque des douleurs et un enraidissement de l'épaule.
L'épaule est souvent moins atteinte que les genoux et les hanches car elle ne supporte pas le poids du corps ce qui la rend d'ailleurs plus supportable. Elle n'est pas exceptionnelle après 60 ans, concerne davantage les femmes que les hommes, touche souvent les 2 épaules avec néanmoins des stades d'évolution clinique différents.
L'arthrose de l'épaule peut apparaître à la suite d’une luxation récidivante, d’une fracture ou encore d’une rupture de la coiffes des rotateurs. C’est pourquoi on distingue deux types d’arthrose : l’arthrose primitive et l’arthrose secondaire. Dans le premier cas, c’est le fait d’une maladie initiale du cartilage. Dans le second, c’est le cas des autres causes citées ci-dessus.
Quels sont les symptômes de l'arthrose de l'épaule ?
Que l'arthrose de l'épaule soit primitive ou secondaire, l'usure conduit à un amincissement du cartilage puis à une disparition de celui-ci. Les frottements osseux produisent alors des douleurs. Initialement, les douleurs apparaissent lors des mouvements puis elle devient presque permanente avec deux conséquences importantes : il devient très difficile pour le patient de dormir sur le côté concerné et la force est diminuée rendant impossible au patient de porter quelque chose. Un enraidissement progressif de l'épaule y est associée.
Quels examens complémentaires réaliser pour le diagnostic de l'arthrose de l'épaule ?
Votre chirurgien orthopédiste des membres supérieurs à Chantilly eet Tremblay-en-France réalisera le diagnostic à l'aide de radiographies standards de l'épaule de face et de profil. Ces radiographies permettent de visualiser un pincement articulaire lié à la disparition de l'épaisseur du cartilage, d'apprécier l'importance de l'arthrose, le caractère centré ou excentré de celle-ci.
En prévision d'une intervention chirurgicale, votre orthopédiste, le Dr Sfez, prescrira d'autres examens pour préparer celle-ci. Plus précis, le scanner permet de dépister la présence d'ostéophytes, de déterminer la forme de l'usure et le stock osseux. Couplé à une injection de produit de contraste, il permet de réaliser le bilan de la coiffe. Un bilan dentaire et urinaire peut être également prescrit afin de rechercher une infection qui devra être traitée avant l’intervention pour éviter au maximum une infection de votre prothèse.
Quels traitements de l'arthrose de l'épaule ?
Le traitement médical de l'arthrose de l'épaule
Face à une arthrose de l'épaule confirmée, le Dr Sfez, votre chirurgien-orthopédiste proposera d'abord un traitement médical composé de plusieurs soins :
une prescription d'antalgiques et d'anti-inflammatoires qui permettent souvent de traiter les premières crises.
des séances de rééducation et/ou balnéothérapie : elles permettent de soulager les douleurs parfois durablement et luttent également contre les raideurs.
la réalisation d'infiltrations de cortisone sous contrôle radiologique ou échographique. Elles doivent être espacées dans le temps et ne pas être réalisées plus de 3 fois pour ne pas abîmer les muscles.
des cures de visco-supplémentation peuvent être réalisées et sont notamment efficaces dans les stades de début.
Le traitement chirurgical de l'arthrose de l'épaule
Le traitement chirurgical sera proposé par votre chirurgien-orthopédiste spécialisé de l'épaule à Chantilly et Tremblay-en-France après échec du traitement médical. Dans le cas d’une intervention chirurgicale, le patient peut bénéficier de deux types d’opérations.
1 : Le "lavage" arthroscopique
Cette intervention permet de soulager le patient sans toutefois guérir l'arthrose. Réalisée sous contrôle vidéo, cette intervention permet d’enlever les tissus inflammatoires et nettoyer le tendon du biceps défaillant. Ce geste permet de retarder la mise en place d'une prothèse d'épaule et est principalement indiqué chez les patients jeunes ou pour les arthroses débutantes.
2 : La prothèse d'épaule
Réalisée sous anesthésie générale, l'intervention chirurgicale pour poser une prothèse d'épaule nécessite une hospitalisation d'environ 3 jours. Avant l'hospitalisation, une consultation d'anesthésie est obligatoirement réalisée pour apprécier les antécédents médicaux, les risques et choisir la meilleure technique d'anesthésie.
Le déroulement de l'intervention et le type de prothèse posé par votre chirurgien orthopédiste dépend de plusieurs facteurs. Si les tendons de la coiffe sont relativement en bon état, il remplacera les surfaces articulaires par une prothèse anatomique. Seul le cartilage est remplacé et la mécanique de l'épaule reste la même puisque le tendon est fonctionnel.
Si les tendons de la coiffe sont rompus, la prothèse anatomique ne pourra pas fonctionner et votre chirurgien orthopédiste mettra en place une prothèse inversée. Dans ce cas, c’est le muscle deltoïde qui remplace le tendon et qui fait office de mobilité. Cette prothèse est souvent mise en place après 70 ans.
Quelles sont les suites opératoires et les complications éventuelles de la prothèse d'épaule ?
A votre sortie de l'établissement, votre orthopédiste prescrit des soins infirmiers à réaliser tous les 2 jours pendant 15 jours pour changer le pansement stérile et nettoyer la cicatrice. Les fils sont alors retirés.
Un gilet de contention est mis en place un mois pour une prothèse anatomique et 2 semaines pour une prothèse inversée. La rééducation débute après un mois pour les prothèses anatomiques et est assez précoce pour les prothèses inversées. Son but est d'entretenir la mobilité de l'épaule tout en protégeant les réparations des tendons et des ligaments autour de la prothèse. Les séances de kinésithérapie prescrites par votre chirurgien-orthopédiste permettront de récupérer la mobilité et la force au fur et à mesure des mois.
Les résultats des prothèses sur les douleurs sont très bons, la récupération en amplitude est à long terme de 80 à 90 % par rapport à la normale pour une prothèse anatomique et 60 à 70 % pour une prothèse inversée. Les fortes sollicitations et les sports à risque doivent être évités.
Comme toute intervention chirurgicale, des complications post-opératoires générales et spécifiques peuvent intervenir. Parmi celles-ci, nous pouvons citer :
la luxation de l'épaule. Très rare, elle nécessite une réduction,
une usure et un descellement de la prothèse (la durée de vie moyenne est de 10 à 15 ans pour une prothèse anatomique et de 20 ans pour une prothèse inversée),
une infection post-opératoire (environ 5%), dont la survenue grève le pronostic et nécessite au moins une réintervention et un traitement antibiotique de plusieurs mois,
l'apparition d'un hématome post-opératoire,
l'apparition d'un enraidissement de l'épaule surtout si la rééducation est insuffisante,
une algodystrophie : elle correspond à une main gonflée, douloureuse avec transpiration, puis raideur. Cette évolution qui survient dans 15% à 20% des cas est préoccupante (douleurs résiduelles, raideur). Elle peut s’étendre sur plusieurs mois.