Le kyste synovial du poignet

Qu'est-ce qu'un kyste synovial ?


Le kyste synovial est "une boule" rempli d'un liquide appelé liquide synovial et qui apparaît au niveau du poignet. Ce liquide synovial est une sorte de gélatine provenant de l’articulation du poignet :  c’est le lubrifiant de l’articulation. La pression dans l’articulation tend a pousser le liquide vers l’extérieur . Chez certaines personnes, il se forme alors une grosseur, c’est le kyste synovial. Cette lésion apparaît plutôt chez les patients assez souples, plus fréquemment chez les jeunes filles. Aucune cause n'est le plus souvent retrouvée. Cette lésion est parfaitement bénigne, elle peut grossir mais aussi diminuer de taille jusqu’à disparaître toute seule (20 % des cas).

Comment diagnostiquer un kyste synovial ?


Votre poignet présentera une tuméfaction de taille variable de quelques millimètres à quelques centimètres dont l'apparition peut être brutale ou bien progressive. Cette grosseur sera le plus souvent situé au dos de la main avec parfois une localisation dans une région appelée " la gouttière du pouls". Cette boule est dure, mobile et parfois douloureuse (surtout si elle est volumineuse).

Le diagnostic sera confirmé au cours de la consultation car l'aspect du kyste synovial est souvent caractéristique, aucun examen supplémentaire n'est nécessaire. Parfois, si votre orthopédiste des membres supérieurs suspecte une lésion sous-jacente plus grave, des examens approfondis, notamment au niveau du poignet, vous seront prescrits.

poignet kyste synovial


Quels sont les traitements possibles pour un kyste synovial ?


Avant toute chose, sachez que l'abstention thérapeutique a tout à fait sa place. Le choix de réaliser ou non un traitement pour votre kyste synovial va dépendre du préjudice esthétique et des douleurs éventuellement présentes en fonction de son volume et de sa localisation. Dans certaines situations, votre chirurgien-orthopédiste pourra tout à fait vous conseiller de ne rien faire.

Si l'indication d'un traitement est posée, deux options thérapeutiques prévalent  :

1 : Ponction du kyste


La première option thérapeutique est la ponction du kyste sous anesthésie locale en consultation. Votre orthopédiste à Chantilly et à Tremblay-en-France va aspirer la gélatine présente et mettre à la place de la cortisone pour dissoudre la poche. Le taux de succès de la ponction est compris entre 20 et 40 % et le succès éventuel ne pourra être confirmé qu'au bout de 3 à 4 semaines. Notez que seuls les kystes au dos de la main peuvent être ponctionnés.

2 : Traitement chirurgical


L'opération chirurgicale a pour but d'enlever l'ensemble du kyste, sa communication avec l'articulation. Cette intervention est réalisée au bloc opératoire en ambulatoire (vous ressortez le jour même) et sous anesthésie loco-régionale (seul le membre supérieur concerné est endormi).

Cette intervention est réalisée par une chirurgie à ciel ouvert. Une incision en regard du kyste sera nécessaire pour procéder à son ablation. 

Quelles sont les suites opératoires en cas de chirurgie ?


Après l'intervention, vous serez libre d'utiliser votre main doucement dès le lendemain. Le plus souvent, vous n'aurez pas non d'attelle. Si une attelle vous est prescrite, la durée moyenne est de 10 à 15 jours et vos doigts restent libres.

Le Dr Sfez, chirurgien-orthopédiste à Tremblay-en-France et à Chantilly, vous prescrira un arrêt de travail de quelques jours à 3 semaines en fonction de votre profession. Vous serez en mesure de de reprendre une activité sportive au bout d'un mois. Si vous ressentez une raideur du poignet, quelques séances de rééducation vous seront prescrites.

Quelles sont les complications post-opératoires possibles ?


Comme toute pour toute intervention chirurgicale, des complications sont possibles :

  • La récidive du kyste est relativement fréquente : 5 à 10 % des cas
  • La cicatrice est souvent très discrète mais peut être visible , parfois inesthétique surtout au dos du poignet.
  • L’infection post opératoire se maîtrise assez aisément lorsque le diagnostic est précoce (douleurs pulsatiles, gonflement et rougeur importante). Une réintervention est toujours possible.
  • L’algodystrophie correspond à une main gonflée, douloureuse avec transpiration, puis raideur. Cette évolution est rare mais préoccupante (douleurs résiduelles, raideur). Elle peut s’étendre sur plusieurs mois.