Une entorse du poignet est une rupture partielle ou complète des ligaments qui unissent les petits os du poignet entre eux. En cas de chute, vous avez eu le réflexe de l'amortir avec la paume de votre main, provoque une mise en hyper extension de l’articulation du poignet. Les ligaments qui maintiennent les os du poignet sont soumis alors à un étirement qui dépasse leur limite naturelle, c’est l’entorse. Elle peut survenir également de manière plus rare lors d’une chute sur le dos de la main avec le poignet en flexion. Une entorse est toujours à prendre au sérieux car elle peut être associée à une fracture des os du poignet. Ce mouvement forcé peut arriver dans la vie quotidienne mais les entorses arrivent plutôt à l'occasion d'activités sportives ou au travail si vous exercez un métier manuel.
Comment poser le diagnostic d'une entorse ?
Le diagnostic d'une entorse est toujours difficile car il n'existe aucune relation directe entre la gravité d'une lésion et la douleur que vous avez ressentie. Certaines entorses graves peuvent ne provoquer que de faibles douleurs et réduire d'autant l'importance de la prise en charge immédiate.
L'entorse du poignet peut provoquer un oedème mais ce n'est pas systématique car certaines entorses n'engendrent aucun signe clinique. Seule persiste une douleur à la pression directe de la zone traumatique. C'est pourquoi il est toujours fondamental de consulter un orthopédiste.
Le Dr Sfez, votre orthopédiste à Chantilly et à Tremblay-en-France, réalisera une anamnèse médicale (circonstances de l'accident, symptômes...) et une auscultation clinique. Des examens radiologiques complémentaires sont nécessaires. En cas d'entorse simple, les radiographies sont souvent négatives car les lésions partielles de ligaments intrinsèques tel le ligament scapho-lunaire ou le ligament luno triquétral, n’entraînent aucune instabilité ni aucun signe radiologique à un stade initial.
L'arthroscanner, réalisé dans un centre spécialisé, sera l'examen de référence. Cet examen est un scanner associé à l'injection dans le poignet d'un produit permettant la visualisation des ligaments et du cartilage articulaire. Ces examens permettront d'apprécier la nature et l'importance des lésions qui aideront votre orthopédiste des membres supérieurs au diagnostic.
Comment traiter une entorse du poignet ?
Si vous êtes atteint d'une entorse du poignet, la difficulté du diagnostic réside dans le fait d'être sûr qu'il s'agit d'une entorse bénigne, sans déchirure ligamentaire. En cas d'entorse bénigne, votre guérison sera complète au bout de trois semaines suite à un traitement orthopédique par immobilisation à l'aide d'une attelle. Dans tous les autres cas, l'arthroscopie du poignet sera le moyen idéal pour poser un diagnostic très complémentaire très précis, traiter éventuellement la lésion si possible ou de programmer une intervention secondaire.
Votre chirurgien-orthopédiste spécialiste des membres supérieurs réalisera votre arthroscopie en chirurgie ambulatoire sous anesthésie loco-régionale ; vous ressortirez le jour même de l’intervention chirurgicale avec une simple attelle une fois le traitement réalisé. Au cours de l'arthroscopie, votre chirurgien analysera méthodiquement les différentes articulations du poignet, diagnostiquera précisément d'éventuelles lésions osseuses et/ou cartilagineuses et analysera l’état des ligaments et leur éventuelle déchirure. En cas de lésion de ligaments intrinsèques, l'arthroscopie permettra parfois de suturer les ligaments. Il s'y associe souvent un brochage de protection pour 8 semaines ainsi qu'une immobilisation. Parfois les lésions ligamentaires ne sont pas accessibles à un traitement par arthroscopie et une chirurgie à ciel ouvert sera réalisée dans un second temps.
Dans le cadre de cette pathologie, nous portons à votre attention que la rééducation kinésithérapique sera longue et que la récupération des mobilités est parfois incomplète.
Quels sont les risques de ce type d'intervention ?
Comme pour toute intervention chirurgicale, des complications post-opératoires peuvent survenir parmi lesquelles :
une algodystrophie : elle correspond à une main gonflée, douloureuse avec transpiration, puis raideur. Cette évolution qui survient dans 15% à 20% des cas est préoccupante (douleurs résiduelles, raideur). Elle peut s’étendre sur plusieurs mois.
une infection locale ou générale dont la prise en charge sera d'autant plus efficace qu'elle sera précoce,
une non cicatrisation ligamentaire qui nécessitera parfois une reprise par ligamentoplastie,
une arthrose du poignet avec douleurs et raideurs.